jeudi 13 septembre 2012

Les PME, peu attirés par les énergies renouvelables

En France, elles ne seraient que 35 % seulement à vouloir investir sur le marché des énergies renouvelables. Pourquoi les PME bloquent-elles ? Explications.

Les énergies renouvelables, négligées par les PME 

Accessibles partout et pratiquement inépuisables, les énergies renouvelables sont écologiquement indispensables pour tous. A l’heure actuelle, le recours à la biomasse et l’énergie hydraulique offre la quasi-totalité de l’énergie d’origine renouvelable. A titre indicatif, la France détient le deuxième potentiel éolien d’Europe, et en parallèle, elle occupe la cinquième place en matière d’énergie solaire. Cependant, seulement 35 % des dirigeants de PME sondées affirment être favorables et s’estiment prêts à investir dans les énergies renouvelables. C’est le résultat d’une étude menée par Experian Business Strategies Ltd, pour Grant Thornton auprès de 11 000 entreprises privées. Par rapport aux autres pays européens, la France fait partie des pays qui comptent le plus de résultats positifs. C’est dans les pays de l’ASEAN et de l’APAC que les entrepreneurs sont les plus nombreux à percevoir une évolution de l’investissement public en faveur des énergies renouvelables.

OSEO soutient les PME œuvrant dans le développement durable

La stratégie du groupe est de se concentrer sur l’accompagnement des PME positionnées sur le secteur des énergies nouvelles. En 2005, 24 initiatives ont été soutenues par OSEO pour un montant égal à 3,6 M€. La plupart des projets se portent sur la production d’électricité, notamment à partir de l’énergie éolienne et l’énergie solaire photovoltaïque. Les autres énergies renouvelables sont également concernées telles que la biomasse, le biogaz, les biocarburants. En réalité, OSEO finance l’ensemble des énergies renouvelables, dès lors que la PME maîtrise parfaitement la source d’approvisionnement. Dans l’ensemble, l’entité accompagne les dirigeants d’entreprises conscients des enjeux économiques et environnementaux, souhaitant maîtriser les dépenses énergétiques et rechercher de nouvelles sources d’approvisionnement.

Un soutien massif du gouvernement français pour le parc éolien

En pratique, l’Etat accorde des avantages fiscaux à tous les contribuables se disant prêts à réaliser un investissement dans l’énergie éolienne. Ces avantages se portent autant sur les investissements directs que ceux qui sont réalisés par l’intermédiaire d’une souscription de parts auprès des groupes producteurs de ces énergies. Avec la loi Dutrail, les PME bénéficient d’une réduction d’impôts de 25 % dans le cas où elles souscrivent des parts dans la société d’exploitation des parcs éoliens. Ces dernières bénéficient également de l’exonération à vie de l’ISF du montant de l’actionnariat. Par ailleurs, un décret publié le 10 mai 2011 stipule l’achat de la production d’électricité des parcs éoliens par l’EDF. Cette obligation d’achat vise ainsi à réduire le risque commercial couru par les PME, puisqu’elle garantit la rentabilité de leur investissement dans les groupes producteurs de nouvelles énergies.

D’ici à 2020 pourtant, la France est contrainte d’au moins doubler la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie. En effet, une convention « paquet Energie-Climat » signée par l’Union Européenne en 2008 l’y oblige. Ce texte signifie donc que la consommation en énergies nouvelles devra passer de 10,5 % à 23 % en 2020.


(post partenaire)

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